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Le rêve comme phénomène naturel

Rêver est un phénomène naturel, qui se produit généralement durant la phase de sommeil paradoxal, chaque nuit. Rêves et sommeil sont utiles à l’organisme physique et psychique d’un individu de par leur fonction régénérante associée à différents besoins de l’espèce humaine : physiologiques, neuronaux, psychologiques, spirituels. « Le rêve est une production spontanée et authentique de l’inconscient », qui intervient lorsque la conscience du "moi" est endormie. Tout le monde rêve, même si de nombreuses personnes ne s’en souviennent pas au réveil. Il existe quelques méthodes pour mieux se souvenir de ses rêves, la plus efficace étant tout simplement d’y porter un intérêt.

Le rêve comme expérience personnelle

Rêver la nuit, c’est continuer de dormir. Mais c’est aussi quelque fois être réveillé par un rêve, s’en souvenir au petit matin, par bribe, par fragment... C’est être poursuivi par le sentiment d’avoir rêvé de quelque chose sans pouvoir en retrouver le fil. Rêver est une expérience hors du commun qui nous laisse perplexe, interrogatif, démuni. Mais pour s’en apercevoir, encore faut-il accorder de la valeur à ses rêves. Faire un rêve et parvenir à s’en souvenir quelque peu, c’est toujours être confronté à une histoire digne d’étonnement. Le rêve semble me montrer quelque chose, sans pour autant me transmettre un message clair. « Mais pourquoi donc ai-je fait ce rêve ? ». Rêver, c’est tout d’abord être confronté à une énigme, puis consentir à cette énigme. Il n’est pas donné à tout le monde de s’intéresser à ses rêves, certains vont y être indifférent, d’autres vont même ne jamais s’en souvenir, et après tout il n’y a pas à s’en offusquer. C’est aussi le sort du rêve de se perdre, de s’effacer, de disparaitre. Mais d’autres vont se sentir concerné, comme si le rêve avait quelque chose à leur apprendre sur eux-mêmes. C’est alors que rêver peut devenir une expérience trouble et troublante, qui nous ouvre la porte d’un autre monde. Il faut donc des conditions pour pouvoir accorder de la valeur à ses rêves ; « on s’en souvient mieux à la mesure de l’expérience que l’on fait en analyse », de rencontrer quelqu’un à qui adresser ses rêves, à qui les dire, un destinataire qui accorde du poids à cet étrange message qu’est un rêve. Alors, on se met à les écrire pour ne pas les perdre...

Le rêve s’exprime en langage symbolique. Le symbole (du grec « sún » et « bállô » > « lancer, jeter ensemble ») permet à deux aspects précédemment disjoints de se réunir, et ainsi l’énergie propre au symbole est remise en circulation. En effet par définition le symbole est vivant, c’est-à-dire qu’on ne peut jamais en faire complètement le tour, il ne peut jamais être défini complètement, car il réunit toute une palette infinie d’aspects qui s’y associent, y compris d’extrêmes opposés. Si nous prenons pour exemple le symbole du chat, nous pouvons y associer l’indépendance, le sauvage, le solitaire, également la domestication, l’affectuosité, la douceur, la relation d’amour…

« Dans une séance d’analyse de rêve, il s’agira donc toujours de venir questionner chaque symbole, de contempler comment il nous parle et ce qu’il veut exprimer à travers les images du rêve. » L’analyse jungienne est essentiellement basée sur l’activation de ressources inconscientes dont le surgissement se lie à la conscience en une synthèse à chaque fois originale, créant un symbole renouvelé, lequel amène à son tour un retournement de notre façon de voir, un nouveau point de vue créatif, par lequel le problème de vie en cours s’élève, comme le dit Jung, et parvient à un point de vue supérieur. La fonction du symbole est donc d’offrir une médiation entre des opposés, et de pouvoir transcender (du latin « trans-scendere » > « traverser, dépasser ») les points de vue. Jung définit le symbole comme « un transformateur d’énergie, facteur de plénitude et de santé ».

 

En 1933, dans Dialectique du Moi et de l’inconscient, Jung écrit : « L’éclair de la compréhension qui vient illuminer l’absurdité apparente d’un rêve et sa fantasmagorie fait parfois sursauter l’analysé dans son fauteuil. ‘Eurêka ! J’ai trouvé !’ est un moment intense d’émotion qui, dans la dimension psychologique, a peut-être encore plus de résonances profondes que dans la dimension du monde concret. En effet, en cherchant une solution technique, l’inventeur, s’il la trouve, découvre un emboîtement entre une préoccupation rationnelle et le monde des choses ; en cherchant et en découvrant la signification d’un rêve, on trouve un emboîtement entre un rationnel conscient et un inconnu irrationnel chargé d’émotivité. La trouvaille de la signification onirique ressemble souvent fort à un bouleversement affectif ; les motivations de cette quête peuvent être diverses et variées :

-    joie intellectuelle à résoudre une énigme d’apparence insoluble ;
-    découverte d’une orientation pour le comportement pratique ;
-    sécurisation du conscient, en face du magma affectif et irrationnel ;

-    élargissement de la personnalité ;
-    découverte d’horizons nouveaux, etc.

 

Pour toutes ces raisons, la découverte par le conscient de données précédemment inconscientes possède pour la dynamique émotive de la personne une importance et une dignité qui semblent difficilement surpassables ».

Le rêve comme fonction spirituelle

Dans notre société moderne occidentale, matérialiste et rationaliste en grande majorité, le terme de « spiritualité » a été écarté de nos vies, voire rejeté, pour de multiples raisons (galvaudé, vidé de son sens, utilisé au sein des dérives sectaires…). Il désigne cependant bien « ce qui est de la nature de l’esprit », et Carl Gustav Jung en a fait le centre majeur de son œuvre à travers ce qu’il nomme le Soi. Pour Jung, le Soi « est la prémonition d’un centre de la personnalité, une sorte de point central au sein de la psyché, auquel tout se relie, par lequel tout se dispose et qui est lui-même source d’énergie ». Il le compare au motif du mandala (qui signifie « cercle »). Le Soi réunit le conscient et l’inconscient, travaille à l’union harmonieuse des contraires, au cœur de l’intime, au cœur de notre psyché. Il représente l’unité qui caractérise notre être fondamental et nous aide, nous guide à devenir Un, dans le sens d’un être « indivisible ».

« L'énergie du Soi, que l’on peut nommer comme la pulsion de vie, s’exprime en permanence à travers les rêves. » Il est essentiel de pouvoir entrer en relation avec lui, de se mettre à l’écoute du Soi qui recherche perpétuellement l’harmonie en nous (ce que le "moi" ne peut réaliser lui-même). C’est ce que Jung appelle le « processus d’individuation ». Cette psychologie des profondeurs à travers les rêves permet de recevoir les messages du Soi, de lâcher-prise au niveau de la conscience du "moi" et de se placer en bon rapport avec la Vie.

Analyse de rêves jungienne à Toulouse